jeudi 3 mai 2012

Entrée n°3 : Des Japonais et des Pokemon

Aujourd'hui, on s'attaque à une grosse partie ! Aujourd'hui, on parle du stage au sein de l'entreprise ! Il y aura très peu de photos et d'informations, car j'ai signé une clause m'interdisant de dévoiler ce que je voyais au sein de leurs murs... Ça fait peur hein ?

Attrapez-les tous !

Il est 09:00 du matin, et je pars de la Guest House en direction de mon travail. Je dois prendre deux lignes de métro différentes pour me rendre au Mikami Building, situé à Wakabayashi dans le quartier de Setagaya-ku. Je reviendrai sur le métro et l'organisation des quartiers à Tokyo dans un article dédié, car il y a beaucoup à dire sur les deux sujets.


Alexandre et moi arrivons à la société aux alentours de 10 heures. Notre contact français dans l'entreprise, que nous appellerons Marc (je préfère taire son nom), nous présente l'entreprise. OLM (c'est son nom) est une entreprise qui produit des animés mangas, dont la célèbre série télé Pokemon. Attention : OLM ne détient pas la marque Pokemon, ils produisent des épisodes (modélisation et montage) mais ils ne sont que "fournisseurs" d'une partie de la marque.

OLM se compose de deux parties : OLM Inc, qui regroupe des dessinateurs "classiques", c'est à dire sur papier, produisant des personnages, et des story-board. OLM Digital Inc est constitué d'infographistes/animateurs/monteurs : tout le monde fait une petite partie de travail, mais elle représente un processus de production complet par personne. Une fois que les personnages sont modélisés en 3D, ils sont animés puis intégrés dans un décor pour "créer" de vrais scènes. Il suffit alors de déplacer la caméra en fonction du plan souhaité et de monter les différentes scènes, exactement comme au cinéma.

J'aimerais vraiment avoir quelques photos pour illustrer mes propos, mais je n'ai malheureusement pas eu le droit d'en prendre. L'ambiance est assez différente de celle en France. En effet, le "bureau" d'OLM Digital est très grand et plutôt sombre. Il y a bien une centaine de PC en tout, disposés un peu comme un open-space ou une hotline. La plupart des bureaux sont ornés de figurines issus des mangas probablement produit par l'entreprise. Mais pourquoi différent de la France ? Les japonais sont très "individualistes" dans leur façon de travailler. Il n'y a pas un infographiste, qui fournit à l'animateur, qui fournit au monteur, etc... Chacun fait tous les processus pour une petite partie de travail, et ensuite, le tout est rassemblé. D'après Marc, ce n'est pas vraiment la meilleure méthode de travail, mais les Japonais suivent un peu le credo "On ne change pas une équipe qui gagne !"


Après une présentation de notre travail (assez pointu quand même, ça ne sera pas facile), Marc nous emmène voir le grand patron d'OLM. Au Japon, pour saluer quelqu'un, on doit s'incliner. Et l'on s'incline plus ou moins en fonction du respect que l'on doit à la personne. Après avoir quasiment embrassé mes pieds pour le saluer, il nous dit "Je m'appelle Toshiaki", en français ! Bon, il l'avait surement entré dans Google Translate 2 minutes avant notre arrivée, mais l'intention est là ! A ses cotés, Jay, un jeune coréen qui revient d'un stage de 6 mois chez Weta Digital (les effets spéciaux du Seigneur des Anneaux, King Kong ou prochainement Bilbo), rien que ça !

Autant dire que la journée a été bien remplie ! Il y a énormément à dire sur l'entreprise et ses travaux, mais je ne connais pas les limites de ce que je peux dévoiler. Dans le doute, je ne dis rien, j'aurai tout le temps de vous faire profiter d'autres informations dans une prochaine entrée.

Fast Food

Le midi, en plein Wakabayashi, nous avons dû trouver un restaurant pour manger. Et tout ce qu'on peut dire, ce que ce n'est pas ça qui manque ! Tout les 50 mètres sur la rue principale, on trouve un restaurant, et il y en a encore plus si on emprunte les petites rues. Pour 700 yens environ, l'équivalent de 7€, on peut manger ce genre de choses :


Un bol de soupe avec des feuilles de thé et des morceaux de pains, du riz blanc (à volonté dans certains restaurants) et des morceaux de poulets panés, avec différentes sauces. C'est assez copieux, mais il me reste tout de même à apprendre le maniement des baguettes, qui est encore plus qu'approximatif, comme l'auront certainement remarqué les japonais à côté de moi. 

Les sushis sont une nourriture qu'on pourrait presque qualifier de luxe. Du moins, c'est très cher pour le pauvre étudiant/stagiaire français que je suis. Mais ce genre de plat en photo ci-dessus est plus que convenable pour le prix. Pour le soir, on trouve un peu de tout dans des épiceries (ils n'ont pas de grandes chaines de supermarchés) mais il est difficile de savoir ce qu'on va aimer, ou encore de se faire à manger tout simplement. Les temps de cuissons et les modes d'emplois sont écrits en japonais, je dois parfois demander de l'aide à mes colocataires.

Par contre, comme vous avez pu le constater dans l'article précédent, on retrouve la restauration occidentale que l'on connaît. On trouve à beaucoup de coins de rues des McDo ou des KFC, à des prix comprarables à la France. C'est assez étrange, puisque le Japon est un pays très indépendant du reste du monde, qui s'appuie très peu sur la culture des autres pays. Mais il semblerait que l'esprit "Fast Food" soit ici beaucoup mieux vu qu'en France : comprenez par là qu'il ne s'agit pas pour eux de mauvaise bouffe, mais plus de restaurants étrangers.


Japanese's Style

Je commence doucement à m'adapter à la vie japonaise, mais la barrière de la langue reste assez problématique parfois. Et en plus de ça, les Japonais ont des coutumes très particulières. Par exemple, lorsque on vous rend la monnaie avec un billet, ou tout simplement qu'on vous tend quelque chose, vous devez impérativement saisir l'objet avec vos 2 mains. Sinon, c'est un peu comme si vous négligiez la personne qui vous donne l'objet.

Au sein de la Guest House, l'ambiance est plutôt bonne, même si les gens arrivent très tard le soir, ce qui me contraint parfois à manger seul. J'ai rencontré une japonaise du nom de Emi, qui est chef-cuisinière à Shibuya, et qui m'a aidé à préparer mon plat du soir (j'aurais mis beaucoup de temps à déchiffrer le japonais sans elle). Également une vietnamienne dont j'ai oublié le nom et une thaïlandaise. Son nom étant un peu trop long, elle préfère qu'on la surnomme Benz (oui oui, comme les Mercedes), ce qui est assez facile à retenir. Par contre, il y a un français à l'étage que je n'ai toujours pas vu, un vrai fantôme !

Je tiens à rectifier quelque peu mes propos d'hier : Yuta a peut-être de très mauvais goûts vestimentaires, pour la musique, il n'en est rien ! Il possède environ 500 CDs de rock de tout genre, de Bob Dylan à Serge Gainsbourg ! Plutôt appréciable d'avoir une telle réserve de musique à 2 mètres de soi !

Ce troisième article est donc terminé ! Maintenant que je commence à m'habituer au style de vie, je posterai surement un peu moins régulièrement, et je me concentrerai plus sur des aspects purement "japonais", plutôt que de continuer à raconter mes journées !

Merci d'avoir lu jusqu'au bout et à bientôt !

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