Aujourd'hui, on s'attaque
à une grosse partie ! Aujourd'hui, on parle du stage au sein de
l'entreprise ! Il y aura très peu de photos et d'informations, car
j'ai signé une clause m'interdisant de dévoiler ce que je voyais au
sein de leurs murs... Ça fait peur hein ?
Attrapez-les tous !
Il est 09:00 du matin, et
je pars de la Guest House en direction de mon travail. Je dois
prendre deux lignes de métro différentes pour me rendre au Mikami
Building, situé à Wakabayashi dans le quartier de Setagaya-ku. Je
reviendrai sur le métro et l'organisation des quartiers à Tokyo
dans un article dédié, car il y a beaucoup à dire sur les deux
sujets.
Alexandre et moi arrivons
à la société aux alentours de 10 heures. Notre contact français
dans l'entreprise, que nous appellerons Marc (je préfère taire son
nom), nous présente l'entreprise. OLM (c'est son nom) est une
entreprise qui produit des animés mangas, dont la célèbre série
télé Pokemon. Attention : OLM ne détient pas la marque Pokemon,
ils produisent des épisodes (modélisation et montage) mais ils ne
sont que "fournisseurs" d'une partie de la marque.
OLM se compose de deux
parties : OLM Inc, qui regroupe des dessinateurs "classiques",
c'est à dire sur papier, produisant des personnages, et des
story-board. OLM Digital Inc est constitué
d'infographistes/animateurs/monteurs : tout le monde fait une petite
partie de travail, mais elle représente un processus de production
complet par personne. Une fois que les personnages sont modélisés
en 3D, ils sont animés puis intégrés dans un décor pour "créer"
de vrais scènes. Il suffit alors de déplacer la caméra en fonction
du plan souhaité et de monter les différentes scènes, exactement
comme au cinéma.
J'aimerais vraiment avoir
quelques photos pour illustrer mes propos, mais je n'ai
malheureusement pas eu le droit d'en prendre. L'ambiance est assez
différente de celle en France. En effet, le "bureau" d'OLM
Digital est très grand et plutôt sombre. Il y a bien une centaine
de PC en tout, disposés un peu comme un open-space ou une hotline.
La plupart des bureaux sont ornés de figurines issus des mangas
probablement produit par l'entreprise. Mais pourquoi différent de la
France ? Les japonais sont très "individualistes" dans
leur façon de travailler. Il n'y a pas un infographiste, qui fournit
à l'animateur, qui fournit au monteur, etc... Chacun fait tous les
processus pour une petite partie de travail, et ensuite, le tout est
rassemblé. D'après Marc, ce n'est pas vraiment la meilleure méthode
de travail, mais les Japonais suivent un peu le credo "On ne
change pas une équipe qui gagne !"
Après une présentation
de notre travail (assez pointu quand même, ça ne sera pas facile),
Marc nous emmène voir le grand patron d'OLM. Au Japon, pour saluer
quelqu'un, on doit s'incliner. Et l'on s'incline plus ou moins en
fonction du respect que l'on doit à la personne. Après avoir
quasiment embrassé mes pieds pour le saluer, il nous dit "Je
m'appelle Toshiaki", en français ! Bon, il l'avait surement
entré dans Google Translate 2 minutes avant notre arrivée, mais
l'intention est là ! A ses cotés, Jay, un jeune coréen qui revient
d'un stage de 6 mois chez Weta Digital (les effets spéciaux du
Seigneur des Anneaux, King Kong ou prochainement Bilbo), rien que ça
!
Autant dire que la
journée a été bien remplie ! Il y a énormément à dire sur
l'entreprise et ses travaux, mais je ne connais pas les limites de ce
que je peux dévoiler. Dans le doute, je ne dis rien, j'aurai tout le
temps de vous faire profiter d'autres informations dans une prochaine
entrée.
Fast Food
Le midi, en plein
Wakabayashi, nous avons dû trouver un restaurant pour manger. Et
tout ce qu'on peut dire, ce que ce n'est pas ça qui manque ! Tout
les 50 mètres sur la rue principale, on trouve un restaurant, et il
y en a encore plus si on emprunte les petites rues. Pour 700 yens
environ, l'équivalent de 7€, on peut manger ce genre de choses :
Un bol de soupe avec des
feuilles de thé et des morceaux de pains, du riz blanc (à volonté
dans certains restaurants) et des morceaux de poulets panés, avec
différentes sauces. C'est assez copieux, mais il me reste tout de
même à apprendre le maniement des baguettes, qui est encore plus
qu'approximatif, comme l'auront certainement remarqué les japonais à
côté de moi.
Les sushis sont une
nourriture qu'on pourrait presque qualifier de luxe. Du moins, c'est
très cher pour le pauvre étudiant/stagiaire français que je suis.
Mais ce genre de plat en photo ci-dessus est plus que convenable pour
le prix. Pour le soir, on trouve un peu de tout dans des épiceries
(ils n'ont pas de grandes chaines de supermarchés) mais il est
difficile de savoir ce qu'on va aimer, ou encore de se faire à
manger tout simplement. Les temps de cuissons et les modes d'emplois
sont écrits en japonais, je dois parfois demander de l'aide à mes
colocataires.
Par contre, comme vous
avez pu le constater dans l'article précédent, on retrouve la
restauration occidentale que l'on connaît. On trouve à beaucoup de
coins de rues des McDo ou des KFC, à des prix comprarables à la
France. C'est assez étrange, puisque le Japon est un pays très
indépendant du reste du monde, qui s'appuie très peu sur la culture
des autres pays. Mais il semblerait que l'esprit "Fast Food"
soit ici beaucoup mieux vu qu'en France : comprenez par là qu'il ne
s'agit pas pour eux de mauvaise bouffe, mais plus de restaurants
étrangers.
Japanese's Style
Je commence doucement à
m'adapter à la vie japonaise, mais la barrière de la langue reste
assez problématique parfois. Et en plus de ça, les Japonais ont des
coutumes très particulières. Par exemple, lorsque on vous rend la
monnaie avec un billet, ou tout simplement qu'on vous tend quelque
chose, vous devez impérativement saisir l'objet avec vos 2 mains.
Sinon, c'est un peu comme si vous négligiez la personne qui vous
donne l'objet.
Au sein de la Guest
House, l'ambiance est plutôt bonne, même si les gens arrivent très
tard le soir, ce qui me contraint parfois à manger seul. J'ai
rencontré une japonaise du nom de Emi, qui est chef-cuisinière à
Shibuya, et qui m'a aidé à préparer mon plat du soir (j'aurais mis
beaucoup de temps à déchiffrer le japonais sans elle). Également
une vietnamienne dont j'ai oublié le nom et une thaïlandaise. Son
nom étant un peu trop long, elle préfère qu'on la surnomme Benz
(oui oui, comme les Mercedes), ce qui est assez facile à retenir.
Par contre, il y a un français à l'étage que je n'ai toujours pas
vu, un vrai fantôme !
Je tiens à rectifier
quelque peu mes propos d'hier : Yuta a peut-être de très mauvais
goûts vestimentaires, pour la musique, il n'en est rien ! Il possède
environ 500 CDs de rock de tout genre, de Bob Dylan à Serge
Gainsbourg ! Plutôt appréciable d'avoir une telle réserve de
musique à 2 mètres de soi !
Ce troisième article est
donc terminé ! Maintenant que je commence à m'habituer au style de
vie, je posterai surement un peu moins régulièrement, et je me
concentrerai plus sur des aspects purement "japonais",
plutôt que de continuer à raconter mes journées !
Merci d'avoir lu jusqu'au
bout et à bientôt !
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